Un livre conseillé par mon amie Clémence qui se lit d’une traite tant on est happé par le récit de l’enfance baroque et l’adolescence de la narratrice et de ses frères et sœurs , dans un immense maison délabrée au milieu de nulle part, sous la houlette d’une mère diva n’ayant aucun aucune envie de s’occuper d’eux, et accueillant pour gagner de l’argent une kyrielle d’enfants placés ayant vécu des situations horribles et eux-mêmes parfois violents. Le père est quant à lui adoré mais absent, préférant sa brillante carrière de journaliste parisien, ses maîtresses et les soirées à jouer au poker. J’ai été abasourdie par ces comportements immatures et maltraitants, mais la façon dont la narratrice arrive malgré tout à se construire dans cet environnement dysfonctionnel est remarquable.
Nathalie

roche de « certaines n’avaient jamais vu la mer « que j’avais adoré, mais cette fois ci sur un récit qui m’apparaissait de prime abord nettement moins marquant.




« Billy Wilder et moi » raconte la rencontre imaginaire entre une jeune grecque et Billy Wilder au moment où est tourné le film Fedora, un de ses derniers.
Le parcours à travers l’Estérel (montage G. Troude d’après RunKeeper)

J’ai été captivée par « Alpinistes de Staline » , qui retrace la vie de deux orphelins nés en Sibérie au début du siècle dernier, qui sont devenus des figures emblématiques de l’alpinisme soviétique, grimpant dans des conditions et avec des moyens très rudimentaires pour des ascensions vertigineuses (sommets à 7000 mètres…), le tout sur fond de propagande communiste implacable (« pic des commissaires rouges », col de la Presse soviétique » « pic du 30e anniversaire du parti communiste » côtoient les pic Lénine et Staline dont il fallait aller déposer les bustes au sommet), ça laisse sans voix.
é un atelier de gravure sur bois autour de l’exposition sur les peintures des dynasties Ming et Qing au musée Cernuschi et j’ai participé à un passionnant atelier de modelage au musée Bourdelle d’après des sculptures de l’artiste.
J’ai beaucoup aimé ce livre de mémoires qui évoque la vie de Barack Obama de son enfance jusqu’à la fin de son 1er mandat (plus exactement : la mort d’Oussama Ben Laden).
Sans aucun doute une de mes plus belles lectures de 2021. Stefan Zweig écrit son autobiographie en 1941 peu avant de se suicider, mais c’est aussi et surtout une remarquable fresque de l’histoire de l’Autriche et de l’Europe depuis la fin du XIXe siècle jusqu’en 1941. Il évoque avec une grande subtilité la période sereine et conservatrice d’avant la guerre de 1914, ses découvertes littéraires et les auteurs de différents pays d’Europe qu’il a pu côtoyer dont il fait des portraits fins et précis. Son humanisme viscéral est mis à l’épreuve par la première guerre mondiale où il témoigne d’une folie belliciste primaire qui s’empare de tous, y compris de ses proches. L’après-guerre est tout aussi saisissant, avec la description de l’inflation galopante et ses conséquences au sein de la société, jamais je n’en avais lu une description aussi concrète et marquante. Et que dire ensuite de la montée du nazisme, de l’insidieuse progression par paliers des menaces et privations, que trop peu de personnes perçoivent dans toute sa gravité. Un livre qu’il faut prendre le temps de lire, au style très fluide et qui me restera en mémoire.

Un grand Almodovar dans la veine de « Tout sur ma mère » qui est mon film préféré de ce réalisateur. « Madres Paralelas » est un mélo avec des personnages improbables et des situations paroxystiques, mais on y croit malgré tout, et on est touché car cette histoire révèle avec sensibilité quelque chose d’essentiel, grâce à des actrices très justes et une mise en scène fluide et dynamique.




Bérénice, jeune archéologue française en plein questionnement existentiel, participe au trafic d’objets précieux issus des zones de guerre du Moyen-Orient. A la frontière turco syrienne, elle échappe de peu à une explosion et se retrouve près d’un camp de réfugiés où une mère lui confie subitement sa petite fille à travers le grillage. C’est le début d’un éveil à la tragédie des conflits humains, notamment à travers la rencontre avec Asim, pompier syrien devenu fossoyeur, qui lui demande de poursuivre le travail de documentation sur l’horreur du conflit syrien que sa soeur avait entrepris pour que le monde sache et se souvienne, avant d’en être elle-même victime.


Une mère et son grand fils simple d’esprit vivent isolés dans les hauteurs d’un hameau des Pyrénées, tranquilles malgré les rumeurs et les craintes que le jeune homme suscite, jusqu’au jour où on découvre une fillette sauvage dans une grotte aux alentours.