Session d’ouverture du GIEC 2018 (photo GIEC-IPCC)
Le GIEC (IPCC en anglais) vient de rendre son rapport spécial visant à préciser l’impact d’une hausse de la température moyenne de 1,5°C par rapport à une hausse de 2°C. Synthèse de plus de 6 000 études scientifiques, ce rapport a été validé à l’unanimité par les représentants de l’ensemble des États de la planète. Pour mémoire, il avait été commandé par l’Accord de Paris, en 2015, où les 195 pays de la planète avaient acté de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour limiter la hausse de la température moyenne à 1,5°C en 2100. L’objectif du rapport était d’étudier l’écart des impacts entre un réchauffement à 1,5°C et à 2°C.
Le GIEC indique tout d’abord qu’au rythme actuel la hausse de 1,5°C sera atteinte autour de 2040 (2030-2052), soit bien avant 2100 ! Nous partons vers une hausse de 3°C (« Catastrophique » disait il y a 5 jours Laurent Fabius, ex-président de la COP21).
L’impact d’une hausse de 1,5°C est déjà dramatique, mais voici les écarts si on atteint les 2°C :
– 410 millions de réfugiés climatique (contre 350 avec 1,5°C),
– hausse du niveau des mers de 0,4 à 0,9 mètres (contre 0,3 à 0,8),
– décrue des pêches de poisson de 3 millions de tonnes (contre 1,5 millions),
– disparition totale du corail (contre 70% à 90% détruit),
– extinctions de 16% d’espèces de plantes (contre 8%),
– extinctions de 8% d’espèces de vertébrés (contre 4%). Continuer la lecture de « Le GIEC appelle les États à des transformations sans précédent »