1988. Dudu Zulu et Johnny Clegg, Zénith de Paris (photo Ebet Roberts-Dalle)
Johnny Clegg, c’était la joie et l’amour contre l’Apartheid. Engagé dès l’adolescence dans la danse et la musique Zoulou qui le fascinaient, son duo avec Sipho, puis ses groupes Juluka et Savuka, ont contribué à l’évolution politique en Afrique du Sud.
1984 : Musa Ukungilandela (avec Sipho dans Juluka) — 1987 : Third World Child (avec Savuka)
Je vous recommande une excellente interview de Paris Match, dont je recopie un brefs extrait :
– Paris-Match : « Vous considérez-vous comme un chanteur contestataire ? »
– Johnny Clegg : « Non, surtout pas. Dans les années 70, il y a eu un grand mouvement contestataire dans les campus, avec des chanteurs qui montraient le système et les gens du doigt. Je n’ai jamais voulu y participer. En Afrique du Sud, tout le monde est coupable de la situation, mais surtout chacun en est une victime ! D’ailleurs, je ne sais pas proposer de solution, mais seulement glisser que l’on attend quelque chose de nouveau. La chanson “Asimbonanga » ne dit pas « Libérez Mandela », mais qu’une génération entière a grandi sans le voir. Je me glisse dans les problèmes politiques par la porte de derrière en posant des questions. Je ne suis pas un combattant. Seulement un témoin. Mes chansons sont des témoignages du temps. Plus tard, en écoutant mes douze albums, on pourra deviner ce que les gens pensaient à l’époque. […] »
Suite de l’article sur le site de Paris Match accompagné de belles photos.
Je vous recommande également un excellent reportage sur Johnny Clegg réalisé en 2019, avec une longue interview, accessible ici sur le site d’Arte