Apollo 11 : 5) 1966 Le projet de mission lunaire en images


0mn00 : Décollage de la fusée Saturn V (NASA).

En 1966, la NASA montre ce que sera la future mission lunaire, étape par étape, en 32 illustrations. A cette époque la fusée Saturn V n’avait pas encore décollé. On ne peut qu’être frappé par l’exactitude de la description, la précision de son minutage, et la similitude avec la mission réelle qui aura lieu 3 ans plus tard avec Apollo 11.

Ci-dessous, l’ensemble des illustrations (pleine résolution et nettoyées comme d’habitude) que j’ai commentées.

 


2mn45 : éjection du 1er étage et allumage du 2ème étage (NASA)

 


3mn20 : éjection de la tour de sauvetage (NASA)

 


9mn environ : éjection du 2ème étage et allumage du 3ème étage pour mise en orbite (NASA)

 


12mn environ : arrivée en orbite terrestre, coupure temporaire du moteur du 3ème étage, le temps de vérifier le bon fonctionnement des équipements pour la poursuite de la mission (NASA)

 


2h50 : une fois confirmé le bon fonctionnement des équipements, rallumage du 3ème étage pour injection vers la lune (NASA)

 


3h15 : séparation du CSM du 3ème étage (NASA)

 


Peu après, retournement du CSM afin de s’aligner sur le LEM (NASA)

 


Peu après, le CSM s’accouple au LEM (NASA)

 


3h25 environ : le CSM et le LEM s’éloignent du 3ème étage (NASA)

 


40 heures : à mi-parcours lunaire, bref allumage du moteur pour ajuster la trajectoire (NASA)

 


76 heures : allumage du moteur du CSM pour freinage afin d’entrer en orbite lunaire, capturé par la gravitation lunaire (NASA)

 


En orbite lunaire, vérification du bon fonctionnement des équipements pour la poursuite de la mission (NASA)

 


Peu après, transfert dans le module lunaire des deux astronautes devant atterrir sur la surface lunaire (NASA)

 


100 heures : une fois confirmé le bon fonctionnement des équipements, le LEM se sépare du CSM qui restera en orbite lunaire avec son pilote (NASA)

 


101 heures : premier allumage du moteur pour freiner  le LEM et quitter l’orbite lunaire (NASA)

 


102 heures : achèvement de la descente (NASA)

 


Peu après, le LEM posé, préparation des équipements pour le décollage en cas d’urgence, puis vérification des équipements pour le séjour lunaire (NASA)

 


Une fois confirmé le bon fonctionnement des équipements pour le séjour lunaire, préparation des astronautes pour l’EVA (activité extravéhiculaire), dépressurisation du LEM, sortie du LEM puis exploration de la surface lunaire (NASA)

 


124 heures : 22 heures après s’être posé, décollage de la Lune. L’étage de descente du LEM sert de plateforme de décollage à l’étage de remontée qui embarque les deux astronautes (NASA)

 


Le LEM revient s’accoupler au CSM. En cas de défaillance, le CSM peut achever la manœuvre en utilisant ses propres réacteurs d’attitude (NASA)

 


128 heures : LEM et CSM accouplés, les deux astronautes se déplacent du LEM dans le CSM (NASA)

 


130 heures : le CSM se sépare du LEM (NASA)

 


135 heures : allumage pendant 3 minutes du moteur du CSM pour son éjection de l’orbite lunaire (NASA)

 


Bref allumage des réacteurs à mi-parcours du trajet pour correction de la trajectoire. L’attraction gravitationnelle de la Terre accélère de plus en plus le vaisseau (NASA)

 


195 heures : Couloir de rentrée (NASA)

Arrivé à proximité de la Terre, le vaisseau a progressivement acquis une vitesse de près de 40 000 km/h du fait de l’attraction gravitationnelle de la Terre. Impossible de se mettre en orbite terrestre (qui correspond à une vitesse de 28 000 km/h), ce qui n’est de toute façon pas souhaité vu qu’il faut atterrir. Il faut donc fortement ralentir en freinant la capsule. Freiner à l’aide d’un moteur fusée pour toucher le sol à une vitesse de moins de 10 km/h nécessiterait le carburant de plusieurs fusées Saturn V. Le vaisseau va se freiner en frottant simplement sur l’atmosphère terrestre. Mais pour cela il doit y pénétrer selon un cône très étroit, de 5 degrés maximum. Si la capsule pénètre trop perpendiculairement à l’atmosphère, elle subira un échauffement trop important et se désintègrera. Si elle pénètre trop parallèlement, elle rebondira sur l’atmosphère et quittera définitivement la Terre sans possibilité de la rejoindre. La précision du guidage est donc vitale.

On voit sur l’illustration ci-dessus le couloir de rentrée et toutes les actions suivantes.

 


195 heures : le module de service se désolidarise du module de commande (NASA)

 


Peu après, le module de commande pivote sur son axe afin de frotter sur l’atmosphère avec son bouclier thermique (NASA)

 


195 heures et 3 minutes, le frottement sur l’atmosphère ralenti la capsule (NASA)

Le bouclier thermique de la capsule est échauffé par endroit à 2 800°C et l’équipage encaisse une décélération de 5 à 7 G (incapable de bouger, l’astronaute est écrasé sur son fauteuil). La capsule est entourée d’un plasma qui empêche les communications radio avec le sol. De son côté, le module de service, qui a été séparé peu avant, se désintègre et brûle dans l’atmosphère (il n’apparait pas sur l’illustration).

 


195 heures et  11 minutes : ouverture d’un premier jeu de petits parachutes (NASA)

 


Éjection du premier jeu de parachutes, et ouverture des parachutes principaux, bien plus grands, ralentissant la capsule à 10 mètres/seconde (NASA)

 


195 heures et 57 minutes : l’équipage ouvre l’écoutille de la capsule et respire de nouveau l’air de la Terre (NASA)

 

Notes et références :
– « Les moments clefs de la mission Apollo » (NASA, en anglais)
– Les illustrations de cette page sont d’époque et ont été nettoyées par mes soins. Elles correspondent aux meilleures disponibles sur le Web au moment de la rédaction de l’article.

 


Cet article fait partie d’une série consacrée à Apollo 11 :
1) La course à l’espace
2) Les préalables Mercury et Gemini
3) 1952-1962 : Les différents projets lunaires
4) 1963-1966 : Les constructions
5) 1966 : Le projet de mission lunaire en images
6) 1967-1969 Les vols de qualification
– 7) 1969 : La mission Apollo 11 en photos (en cours)
8) Le journal de la surface lunaire
9) Interview de Neil Armstrong
Apollo 11 : un discours déjà très moderne sur l’environnement

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