Je viens de relire une interview de Joan Baez, datant de 2011, dont un extrait m’a frappé :
« Il était beaucoup plus facile de [se mobiliser] il y a quarante ans. Les enjeux étaient clairs. Pour moi, cela a d’abord été la lutte pour les droits civiques, puis le combat contre la guerre du Vietnam. Je n’avais pas beaucoup à réfléchir, c’était une évidence. A tel point que nous avons connu une crise d’identité à la fin de cette guerre, pour n’avoir pu trouver de substituts aussi intenses à cet engagement.
Aujourd’hui dans cette société guidée par l’avidité, il est très difficile de désigner clairement son ennemi, de lutter contre le monde des financiers, des spéculateurs. Si j’avais une priorité, ce serait le réchauffement climatique.»
Joan Baez interviewée par Stéphane Davet, Le Monde du 17/09/2011 – A lire en ligne