Pour célébrer les cinquante ans de mai 68, Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil parcourent les routes de France à la la rencontre de français de toutes conditions (dockers, éleveurs, pêcheurs, agriculteurs, personnel hospitalier, migrants, policiers, industriels, prisonniers…) pour recueillir leurs avis sur des sujets variés (immigration, emploi, Europe, société…).
Même s’il est inégal et son montage parfois discutable, il y a des moments marquants.
Avec Emmanuel Macron, Robert Ménard, Michel Wieviorka (que j’ai découvert), et surtout Pierre-André de Chalendar, patron de Saint-Gobain, qui a un discours étonnamment pro environnement, dont je recopie un extrait :
– Pierre-André de Chalendar : « Je crois à la régulation. Prenons l’exemple du changement climatique [La vente de laine de verre c’est intéressant pour nous, on va en profiter, mais] on ne peut pas le faire tout seul. L’entreprise, l’industrie c’est important mais on a besoin d’une régulation. Il faut un prix du carbone ! Je suis pour une taxe, on a besoin d’une régulation. »
– Daniel Cohn-Bendit : Mais dès qu’un gouvernement met en avant la nécessité d’introduire une taxe pour remédier à l’inégalité tout le monde crie au scandale.
– Pierre-André de Chalendar : « Il faut faire de la pédagogie la dessus. Le meilleur exemple c’est la différence de réaction entre les américains et les européens en 1974 au moment de la crise de l’énergie : les européens se sont mis à taxer massivement l’essence. Le résultat 30 ans après c’est que les voitures européennes consomment moins d’énergie, sont plus petites, on a développé beaucoup plus les transports en commun. Pourtant quand on regarde les constructeurs automobiles, ils ne se sont pas moins développés en Europe qu’aux Etats-Unis. Donc on a tout gagné. Donc la taxe ca marche ! On oriente les trucs à long terme. Donc si on veut faire plus d’économies d’énergie dans le bâtiment, il faut augmenter le prix du carbone »
La Traversée, fiche sur Wikipedia