Climat – Lambert Wilson : il faut aussi que les gens se remettent en question eux-mêmes


Lambert Wilson à l’émission « 28 minutes » (photo extraite de la vidéo Arte)

Le 13 octobre, Lambert Wilson était invité sur le plateau de l’émission « 28 minutes », dont une partie a été consacrée au réchauffement climatique à travers la publication du rapport du GIEC.

Membre de Greenpeace depuis 2000, Lambert Wilson indique :

« Les choses devenant de plus en plus catastrophiques [quitte à] être pessimiste, autant agir ! J’ai décidé de proposer mes services à Greenpeace mais aussi à la FAO des Nations Unies [dont le travail porte] sur l’alimentation [mais aussi les] problèmes climatiques, la sécheresse et les populations déplacées. […] J’ai fait un film pour parler de l’action de la FAO. Je multiplie ces actions de plus en plus. Rien n’est assez. »

– Arte : « Vous avez participé à un formidable documentaire de la BBC « Un nouveau jour sur Terre ». Il y a une dimension pédagogique, qui alerte sur l’état de la Planète ? »

– Lambert Wilson : « Pas assez. Ce sont des documentaires qui veulent simplement créer de l’émerveillement, ce qui est déjà énorme. Mais il faut que les parents accompagnent cet émerveillement d’un discours éducatif sur la fragilité des écosystèmes. Les films de la BBC ne ne sont pas des films militants. Ils montrent l’extraordinaire beauté de la biodiversité, mais cela ne suffit pas. »

– Arte : « Est-ce que le cinéma est un bon support pour l’écologie ? »

– Lambert Wilson : « Absolument, le film « Demain ! » a été très populaire car les gens consomment de l’image [ils] sont tous avec leur tablette et leur téléphone. J’ai aussi envie – parallèlement au cinéma – de faire des séries sur l’Écologie pour réveiller les consciences, prendre mon bâton de pèlerin et aller à travers le Monde pour montrer ce qui est le plus catastrophique […] »

[Interrogé sur les suites de la démission de Nicolas Hulot]

– Lambert Wilson : « [Il faut aussi s’étudier] soi-même dans le cours d’une journée. On se plaint des industriels, on se plaint des gouvernements, mais très souvent on ne fait pas soi-même le strict minimum [par rapport à l’environnement]. Si tous les citoyens étudiaient leurs comportements et leurs choix au cours d’une journée, cela limiterait un peu plus les dégâts. Car ON PEUT ne pas choisir le plastique ! [Son usage] n’est pas obligé par les gouvernements ! On peut faire le tri, choisir une alimentation qui réduise son empreinte carbone en mangeant local, etc. Le problème c’est que personne ne fait le lien entre la Crise et ses propres actions ! [Hormis ceux,] très peu [nombreux], qui vont marcher dans la rue. Mon obsession c’est que les gens se remettent en question eux-même AUSSI ! […] On est sur un même bateau […] sur lequel on est trop nombreux […] Il faut qu’on se prenne en charge individuellement ! Réveillons nous ! C’est maintenant ! »

 

Intégralité de la vidéo de l’émission sur le site d’Arte (9mn45 à 20mn15). Cyril Dion a également fait une déclaration aux côtés de Lambert Wilson.

 

(Retranscription Godefroy Troude)

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