Leonardo DiCaprio offre gratuitement son nouveau documentaire qu’il a réalisé et coproduit avec Martin Scorcese sur le réchauffement climatique.
Voici un extrait de l’interview que lui a accordé Barack Obama (en 1h12):
– Obama : « L’accord de Paris [COP21] est historique, non seulement parce qu’il nous oriente dans la bonne direction, mais aussi parce que pour la première fois les pays se sont engagés à prendre des mesures concrètes et atteindre des objectifs vérifiables. Je suis content qu’on ait mis en place une architecture permettant d’attaquer le problème [du réchauffement climatique] frontalement même si ces objectifs sont encore loin des recommandations des scientifiques. Il faut consacrer les 20 prochaines années à améliorer les technologies pour réduire les émissions de carbone et revoir nos ambitions à la hausse. On n’inversera pas le réchauffement climatique qui est maintenant inévitable mais on pourra l’arrêter avant qu’il ne devienne catastrophique. »
– Di Caprio : « Vous faites face à une opposition acharnée dans l’application de vos initiatives contre le changement climatique… »
– Obama : « Effectivement il y a du monde en face (sourire). »
– Di Caprio : « Si le prochain président ne croit pas au changement climatique, aura t-il le pouvoir de démanteler tout votre travail ? »
– Obama : « Même si quelqu’un faisait campagne en niant le réchauffement climatique, la réalité a le chic pour vous rappeler à l’ordre quand vous n’êtes pas attentif, et l’opinion publique commence à percevoir que c’est une réalité, parce que c’est indéniable ! »
– Di Caprio : « […] Les experts scientifiques évoquent la fonte de glaciers en Antarctique ouvrant la possibilité d’une augmentation du niveau des océans de 4 à 6 mètres […] Que craignez vous dans l’avenir ? »
– Obama : « Une grande partie de la population mondiale vit près des océans. Si tous ces gens doivent migrer, on aura une raréfaction des ressources et les populations se battront pour les exploiter. C’est pourquoi le Pentagone a déclaré que c’était un problème de sécurité nationale, pas juste un problème environnemental ! Il y a bien sûr ma tristesse si mes enfants ne peuvent pas voir un glacier comme j’en ai vu en Alaska, ça c’est le côté romantique […] mais de manière froide et rationnelle […] on devra apprendre à survivre avec les pressions prédites par les scientifiques si nous ne faisons rien. Il faut agir dès maintenant. Si on continue à exiger des mesures, à militer et informer le grand public, on pourra résoudre le problème à temps. »
Autre moment, en 1h19 : Piers Sellers, astronaute, directeur des Sciences de la Terre à la NASA : « Il y a eu de nombreux rapports rédigés par le département d’État et d’autres instances officielles selon lesquelles les longues sécheresses alimentent les conflits en Syrie au Darfour et au Soudan, des endroits qui manquent d’eau et de nourriture ».
Un article de La Dépêche sur le sujet.