Malek Boutih : [contre Daesh] nous devons avoir aussi une guerre idéologique et pratique

Malek Boutih, député PS, sur France Inter à propos de Daech : « Ces gens-là ne lâcheront rien. Nous [appliquons certes] une politique militaire et sécuritaire mais nous devons avoir aussi une guerre idéologique et pratique, un quadrillage du territoire pour les contrer en profondeur. […] [les] couper net [de] l’ensemble des musulmans mais aussi des autres jeunes avant qu'[ils] ne les emportent »

Malek Boutih, député PS, soutient cette problématique depuis des années, et avait rendu au gouvernement un rapport sur ce sujet de fond le 11 juillet à la suite des attentats de janvier 2015 (un lien est à cette date dans mon fil de publications, un peu plus bas).

Écouter l’intégralité de son interview sur France Inter.

Quelques extraits que je recopie :

« Ces gens-là [Daech] ne lâcheront rien. Nous avons [certes] une politique militaire et sécuritaire mais nous devons avoir aussi une guerre idéologique et pratique, un quadrillage du territoire pour les contrer en profondeur. »

« Il faut croire ces gens-là [Daech] dans ce qu’ils disent et arrêter de penser que ce n’est que du décorum et que ce serait un terrain de jeu que d’aller en Syrie, un défouloir pour adolescents. Non. Tous les grands mouvements de masse qui se militarisent et qui recrutent commencent par ce genre de cibles : les plus fragiles. Mais il y a des têtes pensantes, des gens avec des diplômes, avec de haut niveaux intellectuels qui mènent le combat contre nous. Il faut arrêter de les décrire comme une sorte de bande d’illuminés imbéciles, sales sur eux, et qui savent juste pianoter sur Internet. On a aujourd’hui des forces très structurées et très organisées, qui ont des années d’expérience dans les pays arabes pour monter ce genre de réseau, des années d’expérience de la manipulation et qui sont aujourd’hui de nouvelles formes de terroristes, pas seulement la projection de ce qu’on a connu et qui amène à un phénomène qu’on doit combattre avec de nouvelles armes ».

« Si on veut [gagner] le combat ne peut pas être simplement [mené] au point d’arrivée de la radicalisation. Vous ne pouvez pas vous occuper de quelqu’un une fois qu’il est déterminé à mourir. Il y a un enjeu en amont. Il faut trouver un moyen de couper net l’ensemble des musulmans mais aussi des autres jeunes – on a vu beaucoup de jeunes français dans des zones rurales qui sont attirés par cette radicalité – avant qu’elle ne les emporte. Pour cela, il faut un encadrement beaucoup plus fort, et surtout ces gens-là ne doivent pas avoir des territoires dans lesquels on ne peut pas les contrôler. Ce qui se passe dans un certain nombre de cités en font des bases arrières [c’est la raison] des perquisitions qui sont en cours ce matin […] j’en ai moi-même une dans ma circonscription. »

« Il faut au sein des musulmans que nous formions une colonne républicaine pour les affronter. »

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