Pour finir ce séjour au Kennedy Space Center de Floride, une petite course d’endurance à Cocoa Beach (à 6h00 du matin car il fait déjà une chaleur étouffante avec 75% d’humidité). J’ai croisé deux hérons, dont un qui avait attrapé un poisson, des pélicans. C’est beau ! Et Cap Canaveral au loin… Une pensée pour les astronautes (John Glenn, James Lovell…) qui couraient ici le matin dans les années 1960.
Dounia Bouzar, Docteur en anthropologie spécialisée dans l’« analyse du fait religieux » était interviewée sur France Inter. Auteur de nombreuses publications, elle a reçu en 2014 médaille de chevalier de la Légion d’honneur. Interview passionnante et éclairante justifiée par sa connaissance du terrain au quotidien.
Partie 1 : « L’embrigadement ne concerne plus seulement les jeunes fragilisés ».
Je viens de lire une interview édifiante d’Abdel Merah dans Télérama n°3394 daté du 28/01/2015. Je la recopie ci-dessous :
Meurtri mais combatif, le frère de Mohamed Merah rappelle le rôle fondamental de l’éducation, en classe et à la maison.
Abdel Merah est le frère ainé de Mohamed Merah : il y a trois ans il s’est trouvé plongé dans une tragédie nationale et un drame familial après que son frère de 23 ans (qu’il n’appelle plus que « Mohamed Merah »), terroriste fanatisé, eut semé la mort autour de Toulouse en abattant froidement sept personnes. Après les attentats de janvier, Abdel Merah a accepté de témoigner à titre exceptionnel de l’importance de l’éducation dans la lutte contre l’intégrisme islamique et ses idéologies meurtrières.
Un dessin animé très très bien, abordant des thèmes durs (mécanisation du travail, lutte des classes, surpopulation, favellas, mondialisation, pollution, totalitarisme…) tout cela à travers l’histoire du Brésil. C’est fait pour les enfants, sans paroles, mais en tant qu’adulte on se prend une grosse claque émotionnelle parce que contrairement à eux on sait que ce qui est derrière l’histoire est bien réel. Je le recommande chaudement.
J’avais raté cette tribune de Dominique de Villepin au lendemain de l’attentat à Charlie Hebdo (écrit il y a deux semaines donc). J’apprécie sa clairvoyance.
Je ne suis pas le seul à trouver qu’Apple s’enfonce dans la médiocrité logicielle depuis quelques années… L’article de Jean-Loup Gassée, ex Apple, est révélateur. Les cas problématiques pourraient remplir des bouquins. A lire sur le site MacBidouille.
Manifestation JeSuisCharlie, place de la République, 18h50. La place est remplie d’une foule compacte totalement silencieuse. Je suis effondré de voir qu’autant de monde est venu. J’ai du mal à avancer sur la place tellement les gens sont serrés. Au loin, au pied de la statue de la République, des bougies et un « NOT AFRAID » écrit en grandes lettres lumineuses. Soudain, l’une des personnes ayant grimpé sur le piédestal de la statue lève un grand panneau « JeSuisCharlie ». Des applaudissements se font entendre, qui gagnent progressivement toute la place. Tout le monde applaudit, longuement, pendant une minute. Je pense à Cabu, Charb, Wolinski, et les autres. Je pleure. Dans chaque regard croisé semblent se lire les mêmes pensées.
D’abord rue de Buci, ces soirs où l’affluence de piétons gêne le trafic. Un homme excédé, debout à la portière de sa grosse voiture, apostrophait les éboueurs dont le lent camion-poubelle lui bloquait le passage. Cabu était là, sur le bord de la chaussée, immobile dans son grand « Duffle coat », observant la scène avec un léger sourire tendre derrière ses petites lunettes rondes, qui me laissait imaginer qu’il préparait une nouvelle caricature mettant en scène son personnage du « Beauf ». Je suis resté moi aussi une bonne minute à observer cette même scène, mais enrichie de Cabu, avec un sourire non dissimulé…
Quelques mois plus tard, par une belle journée ensoleillée, je le vois monter dans mon bus 63. Discret, il reste debout. Je répugne habituellement à aborder les personnalités publiques, ne souhaitant pas les déranger. Mais cette fois je venais de finir de lire « Cabu au Japon » et je me suis dit que je n’allais pas laisser passer une deuxième fois l’occasion de lui parler. Je lui exprimais brièvement ma joie devant son travail et m’apprêtais à reprendre ma place lorsqu’à ma grande surprise il a relancé la conversation. Je me souviens lui avoir parlé de l’anecdote de la rue de Buci, ce qui l’a amusé. Un contact simple. Je crois qu’on a bien discuté pendant 5 ou 6 stations.
Une page très bien faite sur les éléments chimiques, qui remplace le tableau de Mendeleiev, avec des tris dans tous les sens, et surtout avec le type de nucléosynthèse : primordiale (création d’atomes lors des premières secondes du Big Bang), Stellaire (création par une étoile de petite taille) ou Explosive (création par une Supernovae.) C’est beau d’avoir 13,8 milliards d’années sous les yeux. Je n’avais jamais vu ca aussi clairement.
Audition de Jean-Marc Jancovici à l’Assemblée Nationale, le 6 février 2013, sur le Changement climatique.
Cette audition contient sensiblement les mêmes informations que celles énoncées par Jean-Marc Jancovici lors de son excellente conférence à l’ENS, et dans de moins bonnes conditions techniques puisqu’on ne voit quasiment aucun des écrans sur lesquels s’appuie sont discours (on ne voit que très brièvement 3 écrans en 20 minutes sans avoir le temps de les lire).
Néanmoins, cette audition à l’Assemblée Nationale est intéressante pour les propositions de Jean-Marc Jancovici, ses messages aux députés, et surtout la mauvaise perception du sujet par de nombreux députés. Ainsi Arnaud Leroy et une autre personne situés devant Jean-Marc Jancovici, rient, discutent, consultent leur téléphone portable. A gauche de Jean-Marc Jancovici, le président de la Commission, Jean-Paul Chanteguet, ne semble pas écouter non plus et se contenter de petits sourires et haussements de sourcils, mais on comprend ensuite qu’il maîtrise bien le sujet (1h31) et préfère se concentrer à maintenir l’attention des députés, précisant même lors de la série de questions « J’aimerai que M. Jancovici ne réponde pas devant une salle vide » (1h14). Les questions de certains députés sont édifiantes et méritent à elles-seules de regarder la vidéo car elles traduisent la méconnaissance du sujet et des enjeux.