Roger Carel, une voix s’est éteinte


Roger Carel (photo Dans l’ombre des studios*)

Roger Carel nous a quittés. Homme de théâtre, de cinéma, de radio, sa voix incroyable et pleine d’humour enchantait les disques pour enfant et surtout le monde du doublage, « un art où il est passé maître » (comme il le faisait dire avec élégance à Z-6PO/C-3PO dans « La guerre des étoiles »). Une voix s’est éteinte, mais restent tant de beaux enregistrements…

Dans cet article :
1) Entretiens avec Roger Carel.
2) Amitiés et complicités.
3) Disques et radio.
4) Quelques témoignages.
5) Pour en savoir plus.

 

1) Entretiens avec Roger Carel

Roger Carel a donné de nombreuses interviews, racontant ici une anecdote, ailleurs une autre. J’en ai assemblé des extraits de plusieurs ci-dessous : principalement celles de Jean-Luc Vandiste, de David Coudyser, mais aussi de Mirelle Dumas afin de reconstituer une interview plus détaillée. Les références des interviews avec leurs liens sont en fin d’article. Et je vous encourage à les voir pour profiter de la voix incroyable de Roger Carel !

Les débuts, la carrière

« J’ai toujours été [doué pour les voix] : dès l’âge de 13 ou 14 ans je pouvais terroriser des camarades au collège. Comme on ne devait jamais circuler dans l’établissement qu’avec des bons, au bout d’un couloir [je criais d’une voix grave] « Dites-donc là-bas, venez me voir un peu ! » Ils se retournaient terrorisés [avant de me reconnaître] : « Ahhhh, encore lui… ». Je pouvais changer de voix comme je voulais. » (interview Mireille Dumas  32:00) « Depuis 1949 je jouais au théâtre tous les soirs, enchaînant sur le cabaret pendant des années, dormant 4 heures par nuit […] car le lendemain matin on était à la Maison de la radio (à l’époque Cognac-Jay, la RTF puis l’ORTF), à Luxembourg (qui ne s’appelait pas encore RTL), à Europe n°1 [où] il y avait beaucoup de feuilletons radio [comme] « Signé Furax« , « 42 rue courte« , « L’homme à la voiture rouge » […] et on assumait tout. Et c’était les débuts de la télévision qui se faisait en direct alors les jours de relâche on enregistrait aussi pour la télévision. » (interview David Coudyser, 0:30). « [Au final,] j’ai fait 9.800 représentations [de théâtre] dans ma vie, je me suis baladé de pièces classiques à des pièces modernes, avec Poiret et Serrault…. [À] la télé, je me suis tapé un nombre incalculable de direct à l’époque avec les plus grands : Barma, Bluwald…. [Dans le] doublage Chaplin, Peter Ustinov, Alberto Sordi, Ugo Tognazzi… Et même maintenant, la pub ! Un métier d’acteur c’est tout ça réuni. » (interview Mireille Dumas, 30:00)

Astérix

1966. Astérix, enregistrement radiophonique (ORTF)

« [Avant d’être au Cinéma, Astérix a été créé à la radio. Pour trouver sa voix, Goscinny m’avait dit :] Astérix, c’est presque un nabot, il est tout petit. Il faut en faire le petit français râleur, qui est en colère tout le temps. Alors j’avais trouvé cette voix d’un petit [homme], qui était toujours un petit peu agressif, toujours prêt à la bagarre. Et il m’a dit c’est exactement ça ! [Pour Idéfix,] c’est lui qui a décidé : un jour il a dit « Mais pourquoi est-ce qu’on s’embête à faire des bruitages avec Idéfix ? Roger aboie sans arrêt, il n’a qu’à le faire ! » Alors après il m’a collé Idéfix en plus… » (interview reportage Goscinny, 1998) « Les [doublages d’Astérix] précédent étaient plus agréables parce qu’on enregistrait notre texte et ils faisaient les dessins après, ce qui nous donnait beaucoup plus de liberté d’interprétation […] Sur les premiers comme « Astérix et Cléopâtre » on apportait notre couleur. […] Tandis que maintenant malheureusement c’est nous qui sommes obligés de suivre le dessin qui a été fait, […] qui devons nous adapter. […] Ces séances de doublages étaient savoureuses : la rencontre de comédiens pour le doublage ou la radio [comme Micheline Dax et Pierre Tornade] est toujours une joie parce qu’on ne s’est pas vus depuis un moment [donc] on a mille choses à se raconter. » (interview Jean-Luc Vandiste, 5:45).

Le Muppet Show

« Michel Salva, le directeur de la SOFI, [avait accepté] de doubler cette série. Il était un peu inquiet car c’était tout à fait nouveau pour [la télévision française]. Et même s’il trouvait les personnages extraordinaires, le faisant hurler de rire, il se demandait comment réagirait le public car c’est très spectaculaire pour les enfants mais ce n’est pas tellement pour eux, c’est surtout pour les adultes ! On a visionné [ça] avec Gérard Hernandez, Micheline Dax, Françis Lax et Pierre Tornade et on a trouvé ça formidable ! […] On a fait un premier test — en distribuant les rôles que vous connaissez et qui ont toujours été maintenus — et après avoir visionné le premier essai la chaîne a dit « Formidable ! On prend la série ! ». […] Ça a cassé la baraque : les gens attendaient [la diffusion] des Muppets ! » (interview David Coudyser, 2:00).

1978. L’équipe de doublage du Muppet Show (RTBF)

« Le gros écueil des adaptateurs c’est qu’une chose qui fait rire en anglais [ne fait pas forcément rire en français]. » (interview David Coudyser, 3:25). « Michel Salva nous avait donné une grande liberté sur l’adaptation ou la traduction qu’il effectuait lui-même […] Il faisait confiance à nos trouvailles : Françis Lax trouvait énormément de choses, comme Gérard Hernandez, et quand on [avait une idée, pour pimenter l’ambiance,] on ne le disait pas toujours aux copains, on leur lançait la phrase au dernier moment : tout le monde se marrait et on était obligé d’arrêter l’enregistrement ! C’était nos joies de séances d’enregistrement ! » (interview Jean-Luc Vandiste, 8:14)
« Par exemple dans une scène de bal [la danseuse demandait à son partenaire dont on ne voyait pas la tête] « Quelle est votre danse préférée ? » À ce moment-là le personnage dégageait sa tête — c’était un renard — et il répondait « Foxtrot. Why ? » avec un éclat de rire enregistré […]. [Donc en traduisant] il fallait que les [gags] tombent exactement au même endroit. Alors avec Hernandez on a changé le texte : « Quand vous allez au théâtre, quelle est votre place préférée ? » Et le renard dégageait sa tête et faisait « Le poulailler. Pourquoi ? » (sourire malicieux) [Ainsi c’était synchrone avec le rire préenregistré, qui] était un petit peu le piège de ces séries. »
(interview David Coudyser, 0:30).
« [Autre exemple :] notre ami Françis Lax sur son inoubliable Fozzie avait trouvé un gag qui n’existait pas en anglais : dans la version anglaise Fozzie à la fin de ses phrases faisait toujours « Bwwwwwaaaaaaahhahahaaa ! » avec sa bouche [grande] ouverte, et Françis avait trouvé « Intellectueeeeeellllll ! » [à la place]. Les gens ont trouvé ce gimmick [amusant] et mes enfants quand ils étaient encore à l’école [et aussi leurs] copains quand ils faisaient des blagues disaient toujours « Intellectueeeeeellllll ! ». C’était complètement passé dans le public ! » (interview David Coudyser, 6:00).

[Sur la qualité de la traduction,] « Peter Ustinov qui me demande de temps en temps de le doubler quand il n’a pas le temps de venir le faire lui-même [comme par exemple pour Spartacus, ou Mort sur le Nil, était [la vedette d’un épisode du Muppet Show et] était venu se doubler lui-même. Il nous avait dit très gentiment qu’il trouvait [notre] texte français d’une qualité supérieure à ce qui se fait en anglais. Alors là, on était comme des petits paons, on était heureux comme des rois ! Ça a été un très grand compliment pour nous ! (large sourire) » (interview David Coudyser, 7:00)

« Sur le show je faisais Kermit, le cuisinier suédois, incompréhensible — d’ailleurs en anglais c’est pareil — le docteur [Walbec Bunsen] avec son assistant avec des expériences qui lui pétaient toujours à la figure, qui finissait tout noir, les lunettes en travers. » (interview David Coudyser, 4:00) « Il parlait un peu comme un certain personnage qui annonce la température du matin sur certaines antennes [c’était celle d’Albert Simon, à l’accent si particulier qui présentait la météo sur Europe 1]. » (Interview Antenne 2, 2:00) « Je faisais aussi l’un des vieux quand Pierre Tornade était en tournage et n’avait pas le temps de venir. » (interview David Coudyser, 4:00)

« [Les sessions d’enregistrements du Muppet Show avec Gérard Hernandez et Françis Lax] c’était des soirées d’étudiants : on chahutait tellement que par moment on avait du mal à enregistrer car on se faisait tellement de farces et de blagues pendant l’enregistrement (on martyrisait Micheline Dax : un jour on l’a déshabillée pendant qu’elle enregistrait !), on faisait les pires choses comme des fous que c’est un souvenir de potaches. On a ri pendant tout le temps, comme si on avait 15 ans, comme des gamins. » (interview Jean-Luc Vandiste, 8:14) « J’ai honte de le dire [mais] on était payés pour rigoler ! » (interview Actua-BD) « On avait presque toujours des fou rires. […] Pour nous tous ça a été un grand moment, on en parle toujours [entre nous]. Et [d’ailleurs les autres également] nous en parlent toujours ! Et si on nous proposait de repartir, de revenir dans la série avec la même équipe ? Sans aucun problème ! » (interview David Coudyser, 7:20)

Benny Hill

1992. Benny Hill et Roger Carel (dans l’ombre des studios)

« Benny Hill a été un gros succès dès les premiers épisodes. Il avait un énorme don comique. C’était un garçon qui comme tous ces grands comiques […] était très timide [en privé] — pour moi qui ai eu le bonheur de le rencontrer — pas du tout extravagant, [mais] qui deviennent des bombes dès qu’une caméra se déclenche ou qu’ils sont en scène devant le public. […] [On doublait deux épisodes] par jour : un le matin, un l’après-midi. Le texte était en général assez bien préparé par Michel Gatineau, […] adaptations qui étaient très difficiles à faire : il fallait [traduire] les jeux de mots anglais, ce qui était d’autant plus difficile que les rires étant enregistrés il fallait un gag qui tombe pile sur les rires » (interview Jean-Luc Vandiste, 10:15) « Ce qui m’a séduit dans Benny Hill c’est que mon rêve c’est de jouer des personnages très différents, et lui il faisait toutes les compositions possibles : des hommes, des femmes, peu importe. Ça, ça m’amuse beaucoup. La voix qui m’a le plus amusé dans Benny Hill ? Mais [toutes, puisqu’] il fait toutes les voix ! » (interview Mirelle Dumas, 31:50) « Quelques jours après s’être rencontrés avec Benny Hill sur le bateau de Thalassa, en 1992, il y a eu cette réception à l’Ambassade [de Grande-Bretagne] : au moment où l’huissier m’annonce « Monsieur Roger Carel », Benny pour mettre l’ambassadeur mal à l’aise dit tout haut « Roger Carel ? On m’avait dit qu’il était mort ! ». Finalement, le pauvre vieux, c’est lui qui est parti le premier, il a eu une fin assez triste… » (page Facebook Roger Carel)

Arsène Lupin

1971. Avec Georges Descrières et Marthe Keller (TF1)

[Dans Arsène Lupin,] « la séquence qui m’a le plus surpris [c’est dans un épisode où] je devais passer dans un égout en marchant à quatre pattes, en studio (où l’égout [était reconstitué en coupe] pour que la caméra puisse vous suivre) et où il fallait que je passe avec d’énormes rats. J’ai dit « Ils ne mordent pas ? ». Le dresseur m’a dit « Non, ils sont habitués, mais n’appuyez par sur leur queue avec votre coude ou votre genou parce que là effectivement… ». Quand j’ai commencé les prises j’ai dit « C’est curieux, ça sent bon, mais qu’est-ce qu’ils sentent bon ces rats ! » Et il y en a un qui s’est assis sur son derrière et m’a regardé comme ça, assis. Ils ont continué la prise et j’étais nez à nez avec le rat. Alors dans ce cas que fait l’acteur ? Il joue la situation : je faisais « Ah ah ah » et je suis passé. Et là il est rentré dans mon gilet ! (rire) La caméra ne l’avait pas vu et j’ai fini [la prise avec le rat] dans mon gilet. Alors j’ai dit [au dresseur] « Mais dites donc, vos rats ils ont été charmants, mais il sentent bon ! ». « Ah mais je les parfume toujours au Guerlain avant ! ». (rires) […] On avait la chance d’avoir beaucoup d’acteurs comme William Sabatier qui venaient [en invités] et c’était très agréable car je retrouvais plein de copains [Jacques Balutin, Bernard Giraudeau]. On tournait d’une façon très conviviale (alors que maintenant tout le monde est pressé : le réalisateur est pressé, le producteur est pressé, les acteurs on les presse, on n’a pas le même plaisir). Henri Virlogeux c’est pareil il a débuté dans la compagnie avec nous et nous l’avons auditionné avec Grenier, Hussenot, Rochefort : on a vu arriver ce gars incroyable. On lui a dit « Vous avez une scène à nous passer ? » « Non, mais je peux vous mimer un gardien de football ». Il nous a [mimé la scène] : on était sous nos fauteuils ! Et Grenier a dit « Celui-là je le veux ! ». […] Henri avait un tel talent que je le retrouvais dans beaucoup de feuilletons, au théâtre… C’était un garçon indispensable. Il avait cette présence et cette voix incroyaaaable, dans les baaaas, comme cââââ, et ce côté cinglant comme une lame de couteau. […] Dans ce métier, même quand vos copains ont disparu, on garde de telles présences qu’on n’a jamais l’impression qu’ils sont morts comme on a le bonheur de les revoir [par les enregistrements]. » (interview Jean-Luc Vandiste, 12:10) « [Patrick Préjean] je l’ai connu quand il avait 6 ou 7 ans, quand je travaillais avec son père [Albert Préjean], […] il venait sur mes genoux et chahutais […] mais il ne vient plus sur mes genoux sinon ça ferait jaser ! » (interview Jean-Luc Vandiste, 22:00)

2) Amitiés et complicités

Illustration de la complicité de Roger Carel avec ses collaborateurs, ici entre Kermit (Roger Carel) et Piggy (Micheline Dax) : un montage mémorable du Muppet Show où Piggy tente désespérément de séduire un Kermit fuyant, alors que l’arrivée d’un mystérieux double mécanique perturbe la situation… Des marionnettes pour enfants mais un humour plutôt pour adultes.

3) Disques et radio.

Disques pour la jeunesse avec Roger Carel (montage Godefroy Troude)

Roger Carel a également participé à un grand nombre de disques pour la jeunesse, surtout dans la période 1957-1977. Certains sont accessibles en ligne (Je recommande « Astérix et le menhir d’or » où Jacques Jouanneau campe un Assurancetourix désopilant) :
Babar n°5: Babar et le Père Noël,
Babar n°6: Babar et le professeur Grifaton,
Babar n°7: Babar et ce coquin d’Arthur,
– Blake et Mortimer n°2 : Le mystère de la grande pyramide,
– Barbe rouge : Le démon des Caraibes,
– Jules Verne : Les enfants du capitaine Grant,
– Jules Verne : Le Château des Carpathes,
Les trois mousquetaires,
Astérix n°3 : Le menhir d’or,
– Astérix n°4? : Astérix et les Normands,
– Le Capitan,
– Lucky Luke : Daisy Town,
– Offenbach raconté aux enfants,
– Les contes du chat perché (rouges et bleus)…

 

Roger Carel a participé également à de très nombreux enregistrements radiophoniques pour un public plus adulte comme « Les Maîtres du Mystère » en compagnie d’autres voix particulièrement remarquables du monde du doublage comme Jean-Claude Michel, Arlette Thomas, Pierre Trabaud, Martine Sarcey, Henri Virlogeux, Rosy Varte, Henri Crémieux, Pierre Vernier, Guy Pierauld, Claude Bertrand, Maurice Chevit, Jacques Dufilho, Marcel Bozzuffi, Maurice Biraud, Jean Bolo, Madeleine Barbulée, Louis Seigner, Jean-Marie Amato, Jean Topart, Silvia Monfort, Gaëtan Jor… et dont certains épisodes sont accessibles en ligne :
Malédiction (1957, 46mn),
La nuit du 15 juin (1957, 55mn),
Le jeu de la vérité (1957, 47mn),
La mariée était en noir (1958, 58mn),
La catastrophe de Mr Higginbotham (1958, 53mn),
Les témoins superflus (1959, 48mn),
Les voyageurs du vendredi (1959, 53mn),
Le froid du tombeau (1959, 52mn),
Les chevaliers de la Licorne (1959, 48mn),
Le festin de l’araignée (1959, 49mn),
Les brigands (1960, 58mn),
Les pestiférés du Rosemay (1960, 52mn),
Retour et Mat (1960, 48mn),
Ordre de décès (1961, 58mn),
La mort du bien-aimé (1961, 54mn),
Hors de l’ombre (1961, 52mn),
Le monsieur à la Licorne (1962, 52mn).

 

4) Quelques témoignages

Rémi Carémel, du site « Dans l’ombre des studios » : « Par ses talents d’acteur, Roger était une figure populaire du théâtre, du cinéma et de la télévision, mais c’est grâce au doublage qu’il a émerveillé plusieurs générations de spectateurs. Avec lui, c’est une part de notre enfance qui s’en va, et des milliers de personnages (Astérix, Winnie l’ourson, C3PO, Kaa, Alf, Kermit, Hercule Poirot, Maestro, Jiminy Cricket, etc.) auxquels il a donné tant d’humanité, qui en restent sans voix. Roger faisait l’unanimité autour de lui. Avec gentillesse, humour, simplicité, intégrité, humilité, générosité, il rendait heureux toutes celles et ceux qui croisaient son chemin : famille, amis, camarades de jeu (théâtre, cinéma, télévision, doublage, radio, disque, publicité), qu’ils soient débutants ou confirmés, réalisateurs, techniciens, admirateurs. » (lien Facebook)

 

Anne Goscinny : « J’ai eu l’immense chance de très bien connaître Roger Carel… Je l’aimais de tout mon cœur. Certes, il doublait Astérix, mais il doublait aussi Idéfix ! Quand j’étais petite et qu’il venait dîner chez moi, il aboyait pour me faire rire ! ❤️ » (Lien Facebook, 18/09/2020)

 

5) Pour en savoir plus

Vidéo

« Mireille Dumas — Bas les masques, spécial doublage » (1996, Bas les masques, France 2 — 55 mn couleur). Avec Roger Carel, Micheline Dax, Francis Lax, Guy Piérauld, Alain Dorval, Luq et Emanuelle Hamett, tous réunis sur le plateau et particulièrement en forme, dans une émission très joyeuse où les blagues spontanées fusent entre les questions de Mirelle Dumas, révélant des amitiés de longue date. Deux moments :
– Micheline Dax, à propos du Muppet Show (0h27) : « Monsieur Carel que voici m’a téléphoné un jour en me disant « Ma chérie… » — parce que ça commence toujours par des gracieusetés — « …on nous propose une série de marionnettes révolutionnaires de M. Jim Henson. Il y a là-dedans un personnage de grosse cochonne folle de son corps et dont personne ne veut. Ma chérie c’est pour toi ! » Et j’ai dit « D’acoOOOORD ! » (elle prend la voix de Piggie).
– Micheline Dax, sur sa carrière (0h29) : « Mon meilleur souvenir ce sont les Muppets ! On a tellement ri, vous ne pouvez pas imaginer, il y a eu des moments grandioses… On jouait dans un studio tout en haut [et dans celui du] bas il y avait des doublages de films sérieux : quand les camarades n’étaient pas dans une boucle d’enregistrement, ils montaient [nous voir travailler] et ils riaient assis par terre comme des enfants la main devant la bouche. Tout le monde a aimé ces Muppets ! ». À voir en ligne

Doublage du Muppet Show (1978, TF1 — 5 mn couleur). Dans le studio de doublage, diffusion d’une séquence anglaise de l’épisode 13 de la saison 3 puis deux essais d’enregistrements des voix françaises, avec Roger Carel, Micheline Dax, Gérard Hernandez, Françis Lax, Pierre Tornade et Arlette Thomas. Puis toute l’équipe imite la voix de ses personnages. À voir en ligne.

Doublage du Muppet Show (1978, RTBF — 4 mn couleur). Dans le studio de doublage, Roger Carel, Micheline Dax, Gérard Hernandez, Françis Lax et Pierre Tornade reçoivent chacun à l’occasion de Saint-Nicolas des marionnettes des Muppets et imitent leurs voix. Interview de Pierre Tissan (?) adaptateur et chanteur occasionnel. Puis toute l’équipe chante le générique. À voir en ligne dans une version tronquée, juste la dernière minute.

Roger Carel parle du doublage (2004, David Coudyser — 9 mn couleur). Roger Carel évoque ses débuts, puis le doublage de Wally Gator, puis le Muppet Show. À voir en ligne.

« La compilation Roger Carel » (2020, Morgane Felina — 25 mn couleur). Compilation particulièrement bien fournie des films joués par Roger Carel et des dessins animés auxquels il a prêté sa voix. À voir en ligne

« Bruitages d’Astérix le gaulois » (1966, Micros et Caméras, ORTF, 15 mn noir et blanc). Enregistrement des versions radiophoniques des aventures d’Astérix. Explications de Goscinny sur l’adaptation, de Gérard Calvi sur la musique est les bruitages. Enregistrements des voix en 8 mn et 12 mn avec entre autres Roger Carel et François Morel. À voir en ligne

Rencontre avec Benny Hill (1992, BBC — 2 mn, couleur). Benny Hill présente Roger Carel à l’attention du public britannique.  À voir en ligne.

 

Audio

Interview Roger Carel (2011, Jean-Luc Vandiste — 26 mn). Une interview très détaillée. À écouter en ligne

Les maîtres du mystère (1952-1974, série radiophonique — épisodes de 45 mn à 60 mn) : Malédiction (1957, 46mn), La nuit du 15 juin (1957, 55mn), Le jeu de la vérité (1957, 47mn), La mariée était en noir (1958, 58mn), La catastrophe de Mr Higginbotham (1958, 53mn), Les témoins superflus (1959, 48mn), Les voyageurs du vendredi (1959, 53mn), Le froid du tombeau (1959, 52mn), Les chevaliers de la Licorne (1959, 48mn), Le festin de l’araignée (1959, 49mn), Les brigands (1960, 58mn), Les pestiférés du Rosemay (1960, 52mn), Retour et Mat (1960, 48mn), Ordre de décès (1961, 58mn), La mort du bien-aimé (1961, 54mn), Hors de l’ombre (1961, 52mn), Le monsieur à la Licorne (1962, 52mn).

 

A lire en ligne

Roger Carel : Fiche Wikipédia.

« Roger Carel : Je trouve la voix d’un personnage de dessin animé en découvrant son graphisme » (interview Actua-BD, 2008)

« Les différents doublages de « La belle au bois dormant » (2014, Dans l’ombre des studios)

 

 

Notes :

* La photo d’introduction provient de la page FaceBook « Dans l’ombre des studios » et a été recadrée et ses couleurs légèrement ravivées par mes soins.

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