Cyclotourisme de Bordeaux à Toulouse

Une randonnée à vélo de Bordeaux à Toulouse, sur le Canal des deux mers reliant Atlantique et Méditerranée.


L’ensemble du parcours (360 km) : repères vert (départ), rouge (arrivée) et bleu (chaque nouvelle journée).

Nous avons parcouru la distance de Bordeaux à Toulouse en 6 jours, cumulant 360 km avec quelques crochets touristiques. Le parcours se déroule sur une chaussée goudronnée confortable, interdite aux véhicules motorisés. Il est relativement plat, avec en moyenne 500 mètres de dénivelé positif par journée. Pour nous guider et trouver des chambres d’hôte pour la nuit, nous avons utilisé le Guide du routard du Canal des deux mers, très bien fait, complété parfois par le site Booking.

Physiquement le parcours est très accessible car tout d’abord situé sur une voie ferrée désaffectée (la piste cyclable Roger Lapébie), puis ensuite longeant le canal fluvial latéral à la Garonne. Seule la portion intermédiaire entre Frontenac et La Réole possède quelques côtes mais qui restent raisonnables. On peut évidemment le faire à vélo électrique, pour un accès encore plus facile. Les chambres d’hôtes demandent d’ailleurs systématiquement si on vient à vélo électrique ou non, afin de préparer éventuellement une borne de recharge.

À propos de cet article : les cartes avec le tracé, le cumul des distances et le dénivelé moyen proviennent de l’application Runkeeper pour smartphone Apple et Android. Les photos ont été réalisées avec un iPhone 15 pro.

Ci-dessous, récit en photo de notre parcours. Cliquez sur les photos pour les voir en grand.

 

Journée 1 : Bordeaux -> Frontenac


Le parcours de la journée, Bordeaux à Frontenac, 50 km.

 


Bordeaux. Départ de la boutique de location de vélos.

 


À peine sortis de Bordeaux, on est déjà à Latresne…

 


Sur la piste cyclable Roger Lapébie, ancienne voie de chemin de fer désaffectée.

 


Abbaye de la Sauve Majeure.

 


Abbaye de la Sauve Majeure.

 


Une partie de la voute encore en place.

 


À Frontenac, une petite bière bien méritée !

 


On profite des derniers rayons de soleil.

Journée 2 : Frontenac -> Marcellus (Marmande)

 


Le parcours de la journée, Frontenac à Marcellus, 62 km.

 


Petit déjeuner, tout fait maison (même le pain).

 


Sur le départ.

 


Retour sur la piste cyclable Roger Lapébie au petit matin.

 


Avec des panneaux de signalisation dédiés aux cyclistes, grand luxe.

 


Nous longeons les vignes.

 


Des grappes magnifiques.

 


Comme un petit train…

 


Entrée de Sauveterre-de-Guyenne.

 


La « bastide » (place du marché).

 


Le moulin de Loubens.

 


Le château de Lavison, exploitation viticole impressionnante.

 


La Réole. Vue sur la Garonne depuis la Mairie.

 


Nous rejoignons le canal latéral à la Garonne, canal de navigation reliant en gros Bordeaux à Toulouse, et qui se prolonge par le Canal du midi pour rejoindre la mer Méditerranée à Sète.

 


Une péniche de tourisme amarrée.

 


Des platanes bi-centenaires magnifiques.

 


Meilhan-sur-Garonne. Panorama sur la Garonne.

 


Meilhan-sur-Garonne, devant l’église Saint-Cibard : 100 km pile  (en tournant la roue du vélo pour cadrer la photo on a hélas rajouté 10 mètres)

 


Dans un figuier sur le bord de la route.

 


Des figues blanches délicieuses pour un excellent goûter.

 


Couthures-sur-Garonne. Soudain, au détour d’une rue, une vue impressionnante sur la Garonne.

 


Entre la Garonne et le Canal de la Garonne, au aura vu le fleuve sous toutes ses coutures…

 

Journée 3 : Marcellus (Marmande) -> Saint-Jean de Thurac

 


Le parcours de la journée, Marmande à Saint-Jean de Thurac, 83 km.

 


Retour sur le Canal de la Garonne, au petit matin.

 


Le canal enjambe une rivière ! C’est le Pont-Canal sur l’Avance (un nom encourageant).

 


Toujours des platanes magnifiques.

Les kilomètres de platanes bordant le canal latéral à la Garonne sont un élément essentiel de stabilisation des berges. Ils servent également à les ombrager, et en particulier les chemins de halage sur lesquels circulaient les chevaux qui tiraient les péniches, avant l’arrivée de la mécanisation au XXème siècle. Ces platanes sont hélas parfois attaqués par le chancre coloré, maladie incurable véhiculée par un champignon, vraisemblablement introduit en France durant la seconde guerre mondiale, ce qui entraîne leur abattage préventif pour freiner la contagion. En Europe, le chancre coloré sévit dans le sud de la France et l’Italie. Le platane, qui n’est pas une espèce indigène en France, et a été massivement planté depuis le XVIIIème siècle le long des routes, canaux et dans les villes.

 


Le Mas-d’Agenais. Autour de la halle, beaucoup de cyclistes anglophones.

 


L’église Saint-Vincent du Mas-d’Agenais a la particularité d’héberger une toile originale de Rembrandt, ainsi qu’une exposition de reproductions de ses œuvres.

 


Retour au bord du canal, sous les platanes magnifiques.

 


Assez peu de trafic, essentiellement touristique.

 


La moitié des photos de la page sont prises au smartphone en pédalant, en cadrant d’une main au juger, et en évitant de tomber à l’eau…

 


Écluse n°42. Une jolie maison.

 


Des plaisanciers du Royaume-Uni (pavillon maritime).

 


Buzet-sur-Baïse. Une buvette accueillante à l’ombre des platanes !

 


Ancienne maison d’éclusier.

 


Sieste au bord de l’écluse.

 


Le canal saute la Baïse

 


Les nuages se reflètent sur le canal.

 


Un platane gigantesque, comme sorti de « Mon voisin Totoro« .

 


Sous le platane.

 


Les arbres se reflètent aussi…

 


Un troupeau de moutons dans le canal…

 


Des kilomètres de vergers…

 


Ici ce sont des pommiers.

 


Certains champs ont des couleurs magnifiques.

 


Le Pont-Canal d’Agen

 


…qui enjambe la Garonne !

 


Le Pont-Canal au dessus de la Garonne.

 


Saint-Jean de Thurac. Au Domaine du Noble…

 


À droite, un chêne tri-centenaire.

 


Un chat sympa.

 

Journée 4 : Saint-Jean de Thurac -> Castelsarrasin

 


Le parcours de la journée, Thurac à Castelsarrasin, 45 km.

 


Sur le départ pour une nouvelle journée.

 


Vergers de kiwis.

 


De retour sur la piste, dans une ambiance qui évoque les Pays-bas.

 


Et il y a même les péniches !

 


Des touffes d’herbes aquatiques comme une chevelure de nageur.

 


Encore des platanes magnifiques.

 


Valence d’Agen. Un joli lavoir…

 


…bordé de lavandes.

 


La place du marché.

 


Église Notre-Dame de Valence. Se présente comme la seule église de France affichant « Liberté, Égalité, Fraternité », mais on en a vu une autre dans le coin.

 


Valence d’Agen. Encore une jolie maison d’éclusier.

 


En pédalant sous les platanes au bord du canal …sans y tomber.

 


Écluse n°27. Pause aquarelle.

 


Moissac. De belles couleurs.

 


Abbaye Saint-Pierre de Moissac.

 


Abbaye Saint-Pierre de Moissac.

 


Abbaye Saint-Pierre de Moissac.

 


Abbaye Saint-Pierre de Moissac.

 


Abbaye Saint-Pierre de Moissac.

 


Le Pont-canal du Cacor enjambe le Tarn.

 


Bientôt la fin de la journée, photo devant un panneau « Véloroute des deux mers ».

 


Chambre d’hôte …avec piscine !

 


Charcuteries du sud-ouest faites maison (et ce n’est qu’une partie du repas gourmand).

 

Journée 5 : Castelsarrasin -> Montauban -> Castelnau-d’Estrétefonds

 


Le parcours de la journée, Castelsarrasin à Castelnau-d’Estrétefonds via Montauban. 83 km.

 


Sur le départ !

 


Un projet d’ingéniérie remarquable : la pente d’eau de Montech. C’est un système motorisé ouvert en 1974, soit 120 ans après l’ouverture du canal de la Garonne. Il permet aux péniches de gagner un peu de temps en contournant d’un seul coup les 5 écluses qui sont situées sur le canal juste à côté.

 


Les péniches sont poussées par deux puissances locomotives montées sur roues (on voit la coque bleue et blanche d’une péniche à droite de la photo).

 


Les locomotives en fait ne poussent pas directement la péniche, mais un large panneau étanche qui remonte l’eau du canal et la péniche qui y flotte. Le panneau étanche est le rectangle gris orné d’un énorme vérin jaune, situé au bout de l’énorme poutre de métal solidaire des locomotives.

 


De l’autre côté du panneau, l’eau sur laquelle flotte la péniche. Ce dispositif ingénieux mais énergivore, conçu dans les années 1960, n’a pas résisté au choc pétrolier de 1973 et à la baisse du trafic commercial sur le canal. C’est aussi une hérésie environnementale, permettant certes de gagner 45 minutes sur les 5 écluses, mais un gain finalement bien modeste sachant qu’une péniche n’avance qu’à 8 km/h environ. Le dispositif est désaffecté depuis 2009 et a été reconverti en musée.

 


Montauban. À l’entrée de la ville, le Giratoire des Tontons flingueurs nous accueille avec un panneau à l’effigie de Lino Ventura, en hommage à « Fernand de Montauban » des Tontons flingueurs.

 


Montauban. La place Nationale.

 


Montauban. La place Nationale.

 


Déjeuner improvisé devant le théâtre Olympe de Gouge (native de Montauban) où un orchestre de salsa participant à un festival de Jazz nous a incité à nous arrêter.

 


Grenade. La grande halle du marché, classée Monuments historiques, la plus vaste de France.

 


Elle est si vaste que sa toiture accueille des bâtiments administratifs médiévaux.

 

Journée 6 : Castelnau-d’Estrétefonds -> Toulouse

 


Le parcours de la journée : de Castelnau-d’Estrétefonds à Toulouse, 35 km.

 


Chambre d’hôte. Petit déjeuner dans une ancienne chapelle.

 


Prêt pour le départ de cette dernière journée.

 


Beaucoup de vent aujourd’hui, et de face…

 


Sieste sous les feuilles bruissonnantes d’un magnifique platane.

 


Le vent s’intensifie et mon impression de rouler en côte depuis les kilomètres ne se dissipe qu’en constatant que le plan d’eau du canal reste rigoureusement à la même hauteur que la chaussée…

 


Toulouse. Arrivée à la maison du vélo, après 360 km (suite à une réinitialisation intempestive, le compteur n’affiche que 236 km mais on a totalisé les kilomètres avec RunKeeper).

 


Toulouse. La place du Capitole.

 


Toulouse. Au couvent des Jacobins, élégantes colonnes de la salle Capitulaire.

 


Toulouse. Basilique Saint-Cernin.